jeudi, novembre 21, 2024

Comment identifier les secteurs économiques de demain

O Boulga publie sur son blog un article qui propose une méthologie pour aider le décideur public à trouver les secteurs économiques « à aider ». L’étude est intéressante d’un point de vue théorique. Comme il est impossible de juger un article théorique sans etre un spécialiste du champ, je me garderais bien d’un jugement théorique.

En revanche d’un point de vue pratique, une remarque : le probleme que visé le décideur public est similaire au probleme du « gestionnaire de portefeuille » qui veut tenter d’identifier les actions qui « coutent » moins cher à acheter (ici, les entreprise les moins chere à aider, par exemple par emploi implanté), sachant qu’il est entouré de gens qui veulent faire la même chose. Or dans le domaine de la planification économique, on est également handicapé par un grand retard des donnés (les données boursieres sont normalisées et en temps réel, ls données économiques régionales le sont rarement !).

Au total :

– les méthode « mécaniques », dont celle consistant à acheter les titres qui montent (ici, aider les « gazelles » ou les secteurs qui se développent) ont en général un effet proche de zéro (voir négatif car d’autres font la même chose ce qui conduit à un surinvestissement dans les secteurs à la mode) – quelle que soit la séduction qu’exercent ces « recettes miracles » du style « pour gagner en bourse c’est facile j’achete les titre qui vont monter et je vend ceux qui vont baisser »

– le gestionnaire moyen (ici, la planificateur économique moyen) fait moins bien qu’un tir à pile ou face (ici qu’une distribution systématique ou aléatoire des aides)

– quelques individus doués arrivent à battre le marché, sans que l’on sache jamais s’ils sont des chanceux ou des doués.

A mon avis le mieux qu’on puisse faire dans ce domaine est déjà:

– de faire une meilleure coordination natioanle en évitant la compétition territoriale par les aides ;

– de mise sur le capital-risque, un métier dont l’objet est précisément de résoudre le « paradigme de l’investisseur » – et aucun modèle mécanique ne fera durable mieux, viser sur l’application de la recherche, ou sur les secteurs qui n’apparaissent sur aucune statistique (économies d’énergie par exemple)

– d’investir l’argent public dans les politiques publiques qui visent à l’amélioration des outils qui sont dans le champ de compétence régalien (formation, matching offre/demande d’emploi et aides aux chercheurs d’emploi [www.supprimerlecjomage.org]

À propos

Dédié à l'analyse des questions économiques, sociales et environnementales de long terme, L'Observatoire du Long Terme se fixe pour objectif de donner davantage de visibilité à ces enjeux dans le débat public. Dans ce contexte, il donne la parole à des contributeurs variés, avec pour seul critère le caractère étayé des arguments présentés.

L'Observatoire est indépendant, ne reçoit aucune aide financière et repose sur le volontariat de ses contributeurs, de son bureau, présidé par Vincent Champain et Bruno Fuchs.

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