Le rapport Landau, publié il y a quelques années, donnait quelques chiffres dont je ne sais pas s’ils sont confirmés (a priori le rapport est un travail sérieux), mais qui donnent à réfléchir par rapport aux montants des pertes bancaires (2000 milliards) ou des bonus versés aux banquiers (18 milliards en 2008 à Wall Street) :
– avec deux milliards de dollars par an garantis sur dix ans, on assure la scolarisation primaire de tous les enfants d’Afrique subsaharienne
– avec deux milliards de dollars par an, on finance dans des conditions satisfaisantes la recherche médicale sur les grandes pandémies (paludisme, sida) qui affectent les pays en développement
– avec un milliard de dollars par an, on met à la disposition de toute la population mondiale les dix interventions chirurgicales de base nécessaires à la préservation de la vie et de la santé.
Le propre d’une économie qui fonctionne bien est d’allouer les ressources vers les utilisations les plus utiles. Une crise intervient quand il apparait de trop gros écarts entre les promesses d’une économie et ses réalisations. Notre crise est-elle uniquement financière ?