Flash technologie – quand les réseaux sociaux augmenteront la productivité

Aujourd’hui, 58% de la population globale est
présente sur les réseaux sociaux, que ce soit pour échanger sur des faits
politiques ou sur la sortie du dernier produit « high-tech », l’utilisation
des plateformes sociales est devenue essentielle dans la recherche d’information
dans tout type de secteur.

L’entreprise utilise également de plus en plus
ces réseaux sociaux comme outil marketing ou à des fins commerciales :
publicités de repositionnement, prospection clients, retours des consommateurs
– d’après un rapport récent (Michael A. Stezner, « Social Media Marketing
Report », 2013) 86% d’entre elles considèrent les réseaux comme un élément
essentiel pour leur business et 53% d’entreprises B2C les utilisent pour suivre
leur réputation ou interagir avec leurs consommateurs. Les types de réseaux
sont alors choisis en fonction de l’audience ciblée, le message est adapté au
client utilisateur de ce réseau et l’heure de diffusion est définie en fonction
des périodes d’affluence de celui-ci.

Actuellement, les entreprises utilisent
principalement ces dernières  pour
rassembler des informations nécessaires aux services après-vente, aux services
marketing ainsi que pour le développement produit. Or selon le McKinsey Global Institute
(Insights & Publication, « The social economy ») le potentiel de
création de valeur à travers les outils de réseaux sociaux réside surtout dans
l’amélioration de la communication, le partage d’information et la collaboration  intra-entreprise ainsi qu’entre les
entreprises du même secteur. Le MGI estime que la productivité liée à la
collaboration au sein des entreprises pourrait augmenter de 25%. 
Par exemple, un employé passe 28% de son temps
hebdomadaire à gérer ses emails, plus 20% de son temps à rechercher en interne
l’information adéquate ou la personne susceptible de la détenir. (MGI,
« The social economy: Unlocking value and productivity through social
technologies ») Or l’utilisation de réseaux sociaux peut réduire d’un
tiers le temps nécessaire à ces tâches. C’est l’idée développée par Atos avec
l’objectif « zero email » – passer de messages échangés entre deux
personnes à des contenus facilement partageables et accessibles rapidement.

A l’inverse, si les réseaux sociaux peuvent
apporter de la productivité là où on ne l’attendait pas au sein de l’entreprise,
d’autres usages montrent des résultats décevants. Par exemple, les réseaux
sociaux génèrent moins de 1% des ventes de e-commerce et les résultats en terme
d’interaction par post sont bien inférieurs aux résultats de l’email
traditionnel et de l’email reciblé. Lapalisse aurait pu le formuler
ainsi : les réseaux sociaux améliorent avant tout la mise en réseau
d’information.


En fin de compte, comme le mail, le réseau
social se « banalise » et complète les autres outils (mails, sites,
blogs…) plus qu’il ne les remplacera. Il entraîne également avec lui de
nouveaux modèles qui induisent autant de changements dans les organisations :
une dé-hiérarchisation – afin de permettre une collaboration globale sans
barrière entre chaque employé, ainsi qu’une culture de partage – renforcée par
un esprit de confiance qui permettrait aux gens une collaboration et une
contribution enthousiaste respectée de tous. Un challenge au moins aussi
difficile que la technologie en elle-même !


Laura Ghebali, pôle Technologie de l’Observatoire du Long Terme
À propos

Dédié à l'analyse des questions économiques, sociales et environnementales de long terme, L'Observatoire du Long Terme se fixe pour objectif de donner davantage de visibilité à ces enjeux dans le débat public. Dans ce contexte, il donne la parole à des contributeurs variés, avec pour seul critère le caractère étayé des arguments présentés.

L'Observatoire est indépendant, ne reçoit aucune aide financière et repose sur le volontariat de ses contributeurs, de son bureau, présidé par Vincent Champain et Bruno Fuchs.

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