– La crise financière s’est accompagnée d’une baisse de l’euro de près de 20 % par rapport aux plus hauts. Cela représente un gain de compétitivité considérable – équivalent à un passage de 35 à 42 heures sans hausse de salaires, ou à une exonération de 50 % des cotisations patronales.
– L’accumulation de mauvaises nouvelles concernant les dettes bancaires ou celles des Etats marque surtout un coup de frein à des années de hausse : difficile pour un Etat ou une banque de continuer les excès du passé dans le contexte actuel. Or connaitre le nom de sa maladie, c’est déjà faire un premier pas vers la guérison…
– Une crise est aussi une opportunité de changement ; « Soyez vous-même le changement du monde que vous voulez voir dans le monde » (Ghandi, cité dans « Survivre face aux crises », Jacques Attali). De nombreuses réussites (voir ici le témoignage de Steve Jobs) financières, économiques, politiques sont nées de crises, qui permettent à des nouveaux concepts ou des nouvelles personnalités d’émerger – comme l’a écrit Gramsci : « La crise, c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître »
– Comme je l’expliquais dans un billet en 2008, la phase de « fin de cycle » que nous vivons actuellement marque aussi le début du suivant. Les ressources financières vont progressivement se réorienter vers des sources de valeurs plus « tangibles » que les montages financiers obscurs, les meilleures élèves vont recommencer à choisir la recherche ou l’industrie plutôt que l’ingéniérie financière sophistiquée, la « classe créative » mondiale va se refocaliser sur les façons de résoudre les grands problèmes qui frappent l’humanité, plutôt que sur la façon de contourner la régulation prudentielle bancaire.