Nicolas dénonce l’attention donnée au déficit commercial. Entièrement d’accord avec l’idée qu’il n’y aurait aucun sens pour un pays à chercher à avoir le plus gros excédent commercial possible : outre le fait qu’une part croissante de l’économie est composée de services, accumuler des excédents éternels signifierait faire cadeau de nos produits au reste du monde, là où il est surtout intéressant de les échanger (en gros, du champagne contre des IPod).
Faut-il pour autant négliger l’évolution du commerce extérieur ? Pas nécessairement :
le commerce extérieur n’est pas un objectif final de politique économique, mais c’est un indicateur (qui contient du signal et de bruit, mais qui reste un indicateur) de compétitivité. Une dégradation forte, durable, et inverse de celle de nos partenaires cache généralement un problème si ce n’est pas expliqué par autre chose (décalage de cycle de croissance,…).
Autant il est vrai que le mercantilisme n’a aucun sens (chercher à avoir des excédents éternels), autant on ne peut pas ne pas s’interroger sur la situation actuelle, qui est un indicateur de faiblesse économique (dont la seule lecture brute ne suffit pas, mais qui donne une information qu’aucun autre indicateur ne donne sur la facon dont nos produits correspondent à la demande mondiale).
Sur la diagnostic sur ce point et sur les solutions à apporter je recommande un très bon article de John Sutton (cf notamment les graphiques étonnants).